Vous sentez l’odeur exotique de la noix de coco ? Vous en rêvez n’est-ce pas ? Elle est le symbole des vacances d’été sur des plages paradisiaques et depuis peu, un allié minceur recommandé et plébiscité par les médias !
Ce fruit, qui tombe de certains palmiers nommés « cocotiers », pousse sous les tropiques et offre une pulpe (albumen ou amande) et de l’eau (jus) à consommer sous plusieurs formes : l’eau, le lait, la crème, l’huile, le sucre, la poudre, les paillettes.
Beaucoup diront que la noix de coco est une alternative aux sucres et graisses habituelles, mais ont-ils raison ? La noix de coco est-elle vraiment le produit miracle dont parlent les magazines féminins ? Est-il si nutritionnellement qualitatif ? Quels sont ses bienfaits pour votre santé au quotidien ? Comment seriez-vous amenée à l’utiliser dans votre cuisine ? ou dans votre salle de bain ?
LA NOIX DE COCO : MIEUX VAUT LA CONSOMMER FRAICHE
La noix de coco est un fruit et pour profiter des nutriments qu’elle renferme, vous devez la consommer fraîche entre novembre et février directement tombée du cocotier !
Sinon, vous en trouverez en magasin, plus mature, aux environs des 2 euros pièce !
Le poids moyen d’une noix de coco est compris entre 400 g et 1,5 kg même si il en existe des plus grosses.
La noix de coco n’est pas une exception : c’est un fruit et elle doit être consommée fraîche ou tout au moins, crue, afin de profiter au maximum de ses minéraux et vitamines. Transformée, elle perd tous ses avantages nutritionnels.
Ses fibres seront rassasiantes et éviteront aux sucres d’être absorbés dans le sang trop vite : on dit que les fibres de la noix de coco sont hypoglycémiantes. D’ailleurs toutes les fibres des fruits et des légumes le sont : c’est pourquoi il est recommandé d’en consommer à chaque repas.
BEBE PEUT-IL CONSOMMER DE LA NOIX DE COCO ?
Tout dépend si la noix de coco fait partie intégrante de votre cuisine ou pas. Si vous en consommez quotidiennement, votre enfant pourra dès 12 mois en consommer sous forme de lait ou râpée.
Sinon, présentez-lui ce joli fruit à partir de 18 mois afin qu’il ait déjà une alimentation diversifiée et des intestins exercés à la variété.
Si la noix de coco ne fait pas partie des 14 allergènes alimentaires déclarés sur les étiquettes des produits commercialisés en France (céréales contenant du gluten, crustacés, œufs, poissons, arachides, soja, lait / lactose, fruits à coque, céleri, moutarde, graines de sésame, sulfites, lupin, mollusque), la noix de coco apparaît dans la liste des probables fruits allergènes croisés avec le latex*.
L’EAU DE COCO, UNE BOISSON RAFRAICHISSANTE
L’eau de coco (ou jus de coco) est puisée dans les réserves de la noix de coco et est très appréciée en saison chaude pour sa fraîcheur et son goût légèrement sucré.
Son pouvoir déshydratant est apprécié des sportifs qui peuvent la rajouter à un jus de fruits pressé ou remplacer l’eau des smoothies après leur séance d’entraînement.
L’eau de coco peut être fermentée pour former du kéfir d’eau de coco, une boisson probiotiques riche en vitamines, minéraux et électrolytes (sodium, potassium, calcium, magnésium, chlorure, les mêmes que l’on retrouve dans le sang humain !). Sans aucune molécule issue des produits laitiers que l’on sait acidifiants et souvent mal tolérés par une grande partie de la population, le kéfir d’eau de coco sera plus biodisponible que le kéfir classique et ses effets seront plus efficaces.
Le kéfir d’eau de coco a de nombreux effets positifs sur la santé : il renforce le système immunitaire, purifie la peau, facilite la digestion, détruit les levures pathogènes dans le corps et cerise sur le gâteau : il couperait les envies de sucre ! A essayer, non ?
LE LAIT COCO DANS NOS ASSIETTES
Le lait de coco, issu de la pulpe râpée et pressée du fruit seché, s’utilise dans la cuisine asiatique : incorporée dans les recettes de curry indien, ou en sauce accompagnant le poisson cru à la tahitienne, et enfin, une recette traditionnelle malgache, le poulet coco.
VIDEO A VENIR : LA RECETTE DU POULET COCO DE MON PAPA
Les yaourts au lait de coco sont sur nos étales et rivalisent avec les yaourts au soja au rayon alternatives au lait de vache. Au goût de noix de coco ou neutre, quelques marques commencent à occuper ce marché qui s’annonce juteux.
LA CREME DE COCO
Liquide épais et blanc issu de la première pression de la pulpe de noix de coco, la crème de coco remplace aisément notre chère crème fraîche dans les recettes healthy.
Parfois sucrée, elle rentre dans la composition de la Pina Colada, cocktail à base de jus d’ananas, de rhum.
L’HUILE DE COCO : ET SI ON VOUS EN DISAIT PLUS ?
L’huile de coco est riche en graisses saturées ce qui lui confère la particularité d’être solide à température ambiante et résistante à la chaleur.
Vous trouverez l’huile de coco dans des pots en verre et non en bouteille comme les autres huiles.
L’huile de coco ou huile de coprah est une huile végétale dépourvue de cholestérol et riche en acides gras saturés très particuliers, des TCM (Triglycérides à chaine moyenne) qui iront apporter rapidement l’énergie aux muscles, au cerveau et au cœur dans le cadre d’un régime pauvres en glucides. L’huile de coco serait une alternative au déficit en sucre des régimes « low-carb » (carburant lent ?)
Le coprah est la chair desséchée de la noix de coco qui sert à produire de l’huile de coco raffinée, très résistante aux hautes températures de cuisson. En effet, plus l’huile végétale est riche en acide gras saturé (AGS), plus elle résiste à la chaleur.
Huile de coco : 92 % d’AGS
Huile de coco est adaptée à une cuisson haute température, ne devenant pas toxique sous l’effet de la chaleur
Point de fumée huile de coco raffinée : 232°C
Point de fumée huile de coco non raffinée : 177 °C
Huile de palme : 50% d’AGS, huile végétale extraite par pression à chaud, adaptée à la cuisson haute température malgré l’impact négatif sur l’environnement de la culture intensive des fruits du palmier à huile (désastre écologique en Indonésie et en Malaisie principalement)
Beurre : 68% d’AGS à ne pas cuire (point de fumée à 130°C) car il se transforme en substance toxique suite à la réaction de Maillard (réaction chimique entre protéines et glucides entraînant un brunissement). Vous pouvez, comme le faisait nos grands-mères, clarifier le beurre ou encore mélanger de l’huile au beurre lors d’une cuisson douce afin d’emprisonner les composés toxiques. Le beurre sera à consommer avec modération car il est assez riche en AGS et cholestérol et pas du tout en omégas 3 et en omégas 6, malgré un apport non négligeable en vitamine A lorsqu’il est cru !
Huile d’olive : 15% d’AGS, à conserver à température ambiante si vous ne voulez pas qu’elle se fige.
Point de fumée de l’huile d’olive raffinée : 252 °C, vierge 215°C, vierge extra 160°C
Huile de colza : 7% d’AGS, à conserver au réfrigérateur et à ne pas cuire. L’huile de colza est à privilégier en assaisonnement pour son apport en omégas 3. Choisissez-là vierge première pression à froid et issue de l’agriculture biologique pour éviter les pesticides et autres produits chimiques.
L’huile de coco bio et non raffinée, un allié pour vos cheveux
Riche en vitamine E et K, en fer, l’huile de coco est un allié pour des cheveux brillants et bien nourris. Ses propriétés revitalisantes viennent de sa forte proportion en acides gras : une noisette suffit !
Vous en trouverez chez Body Shop à 12 € les 200 ml à appliquer au choix avec ou sans rinçage, en soin express ou en soin intense toute la nuit avec une serviette sur la tête.
Si vous utilisez de l’huile de coco maison, vous pouvez rajouter de l’avocat, de l’huile d’olive, de l’œuf, de l’aloe vera ou du romarin pour agrémenter votre huile 100% DIY bio et profiter de leurs bienfaits naturels !
L’huile de coco bio pour une belle peau
L’huile de coco est riche en acide gras, elle nourrit la peau en profondeur et la rend plus souple. Eviter le visage et ne pas en abuser si vous avez une peau grasse ou mixte. Antioxydante, elle lutte contre le vieillissement cutané et rend un teint éclatant à celle qui l’applique avec parcimonie : quelques gouttes suffisent. Non-comédogène, l’huile de coco n’obstrue pas les pores et s’applique en hydratation du corps sur les zones sèche comme les coudes, les genoux et les talons.
Anti-rougeur et apaisante : démaquillante ?
Solide en dessous de 23 degrés, elle est un baume à lèvres nourrissant et hydratant. Pour celles dont les extrémités sont fragiles en période hivernale, l’huile de coco répare les gerçures, en application en compresse avec un pansement pendant une à deux nuits pour une efficacité optimale.
DIY (Do it yourself) : huile de coco 100% bio faite maison
Récupérer l’eau de coco en perçant au niveau de l’extrémité la plus souple de la noix pour vous hydrater !
Casser la noix de coco séchée en petits morceaux et récupérer le fruit frais en décollant la coque par la partie sèche et beige de la noix de coco (entre la coque et la partie fraîche et blanche, plus souple et donc plus glissante pour une lame de couteau !) : rincer sous l’eau pour éliminer les impuretés
Recette plus occidentale : mettre la chair dans une centrifugeuse ou un extracteur de jus pour séparer le lait de la pulpe. C’est avec le lait de coco que nous allons faire l’huile de coco ! Récupérer le lait extrait à froid, le mettre dans un saladier et laisser reposer 48h au réfrigérateur.
Percer un trou dans la couche solide pour vider le liquide. Récupérer la pâte et la faire cuire à feu doux 45 minutes en remuant sans cesse : l’huile remonte alors à la surface. Récupérer ensuite l’huile en filtrant avec une compresse stérile ou un filtre à café. A utiliser très rapidement.
Recette traditionnelle : première pression à froid
Broyer la chair fraîche au robot mixeur. Verser 100 ml d’eau tiède et laisser reposer 1 heure. Mettre le tout dans un linge propre et presser afin d’en extraire le liquide de la pulpe broyée, laisser reposer 48h au réfrigérateur : l’huile en surface s’est solidifiée laissant le reste de l’eau au fond. Enlever l’huile avec une cuillère et la mettre dans un pot de 50 ml à utiliser rapidement.
L’huile de coco pour des dents saines
On pourrait penser à une astuce de grand-mère et c’est en effet bien plus ancien que votre mamie : La médecine ayurvédique invitait les Indiens à se désinfecter la bouche avec de l’huile végétale pour une meilleure santé globale et des dents très blanches.
La noix de coco serait la plus agréable en bouche du fait de son parfum doux et exotique. Antibactérienne et blanchissante : les bains de bouche font des dents blanches, une haleine fraîche et préviennent des caries dentaires !
En effet, l’huile de coco est riche en acide laurique, un triglycéride à chaine moyenne qui est capable de détruire virus et mauvaises bactéries pour une hygiène buccale parfaite. Elle réduirait également les inflammations et irritations gingivales en seulement une dizaine de jours. Pour la quantité à utiliser, une cuillère à soupe suffit : à ajuster en fonction de vos sensations, tout comme le type d’huile d’ailleurs (l’huile de sésame, d’olive ou de tournesol peuvent convenir).
Le « oil pulling » comme l’appelle les américains devenus fans de cette pratique ancestrale, n’exclue pas un lavage de dents après chaque repas ainsi que le passage du fil dentaire une fois par jour !
Une bouche saine préserve la santé de votre cœur, de vos artères et vous protègerait même de certains cancers (reins, sang, pancréas).
EN RESUME :
La pulpe de noix de coco riche en fibres, pressée donne de la crème de coco, puis du lait de coco riche en protéines végétales, qui, selon deux méthodes (pression à froid filtrée ou infusion de coco râpé filtrée), donne de l’huile de coco, parfaite pour la cuisson, le cœur, les cheveux, la peau et les dents !
LE SUCRE DE COCO, PAS FORCEMENT PLUS SAIN QUE LE SUCRE DE TABLE
Produit à partir de la fleur de cocotier par un procédé de cristallisation de la sève appelée toddy, le sucre de coco est non raffiné. Son index glycémique étant de 54 contre 68 (deux index modérés) pour le sucre blanc, le sucre de coco n’est une alternative plus saine.
Il contient des minéraux (phosphore, potassium, calcium, magnésium, sodium, chlore), des oligoéléments (cuivre, soufre, zinc, bore, manganèse) et des vitamines (thiamine-B1 et C) ce qui n’est pas le cas du sucre blanc (saccharose composé pour moitié de glucose et pour l’autre de fructose)
Par ordre de qualité nutritionnelle, le sucre de coco vient en tête, puis le sucre brun et en dernier le sucre blanc raffiné évidemment.
Finalement, dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée (Se référer à mon article Manger sain et équilibré) ainsi qu’en adoptant une bonne hygiène de vie, la noix de coco et ses dérivés s’intègrent parfaitement.
Son goût exotique nous transporte dans les îles paradisiaques où nous nous visualisons avec délice, les pieds nus, un collier de fleurs de tiaré autour du coup, un verre d’eau de coco à la main… pas vous ?
Sources :
*Revue Française d’Allergologie du 26 février 2009 – Historique et description des allergies croisées – G. Dutau et F. Rancé
Table de composition des aliments SU.VI.MAX – éditions ECONOMICA
La meilleure façon de manger – Nouvelle édition par Thierry Souccar et Angélique Houlbert – THIERRY SOUCCAR EDITIONS