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Nous lisons dans tous les magazines qu’il faut absolument allaiter et que seul le lait maternel est bon pour notre enfant. C’est vrai, il est parfait pour notre petit bout. Mais ne stigmatisons pas les mamans qui ne peuvent pas, ne veulent pas allaiter, ou encore ne savent pas pourquoi il faudrait allaiter et quels bénéfices elles et leurs petits cœurs en retireraient. Informons-les du mieux possible, accompagnons-les dans leurs choix avec écoute, bienveillance et amour.                                                                                                                                   

Osez faire votre propre choix d’allaiter… ou pas !

Je suis née par voie basse et ai été allaitée par ma maman : je suis en pleine forme et pourtant je suis suivie pour une thyroïdite d’Hashimoto, maladie auto-immune spécifique de la thyroïde. Comme quoi l’allaitement maternel ne fait pas tout ! Il y a sans doute eu une conjonction d’événements : Tchernobyl ? un stress émotionnel déclencheur ? Une prédisposition génétique (personne dans ma famille n’en était atteinte… donc non) ? Une faiblesse particulière… comme des milliers de jeunes femmes ayant 30 ans dans les années 2000…

Arrêtons de stresser les mamans sur ce qu’elles doivent faire ou pas !

Prenons en compte leur histoire et essayons de comprendre pourquoi elles ne veulent pas allaiter, pourquoi elles ont peur d’accoucher.

Faire des séances de relaxation avec une sage-femme spécialisée en sophrologie de la femme enceinte par exemple avant l’accouchement aide les femmes enceintes à se préparer sereinement à l’heureux événement. Nos mamans, nos grands-mères ne parlaient pas de tout cela. C’était normal. Elles devaient se taire et subir ce pour quoi elles étaient faites. Oui, subir, car c’est une épreuve que de donner la vie, qui peut être merveilleuse mais qui peut aussi tourner mal.

La responsabilité d’un enfant, être parents sont des étapes de vie qui comportent leur lot de stress ! Les femmes travaillent, s’éloignent de leur famille parfois pour des raisons professionnelles du foyer, et lorsqu’elles accouchent elles n’ont pas forcément leur maman avec elles, ni leur sœur, leur grand-mère ou tante… et elles ne savent pas tout ce qui va changer pour elles !

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Un bébé, chouette ! Oh oh… mais je ne sais même pas changer une couche ! Pourquoi pleure-t-il ? Quels sont les bons gestes ? Pourquoi a-t-il si froid ? Il a de la fièvre, que faut-il faire ? On entend dans les médias « attention aux vaccins » : quels choix faire pour son enfant ? En même temps, j’ai été vaccinée et je suis toujours là ! C’est sans doute pour cela d’ailleurs.

Avant la naissance, l’entourage social et familial ne nous dit que des jolies choses : que tu es rayonnante ! Tu es enceinte ? on ne dirait pas ! Quel bonheur ! Quelle chance vous avez de devenir parents !

Et puis, le jour J : 1ère prise de décision, on déclenche ou pas ? et oui, papa part en voyage et la famille est loin donc … on déclenche, pas le choix, enfin si, le mien. 7h en salle de travail, péridurale et contractions inconnues… 1 2 3 poussez ! ok oui je pousse ! enfin, je crois !!! Ah non ? je ne fais rien ! Merde en même temps vous m’avez chargée en produit (péridurale) donc ne rêvez pas, je ne sens rien du tout alors débrouillez-vous à me le sortir ce si merveilleux bébé ! Le papa fait les cent pas dans la salle de travail, il se sent transparent, il n’existe pas pour le personnel soignant… quelle MERVEILLEUSE journée m’avait-on dit ! oui, à moi seulement, car lui en a déjà eu 3 donc il sait… mais il s’est bien gardé de me le dire ce coquin !

Et voilà, le moment ultime où le gynécologue-obstétricien arrive et crie sur la sage-femme qu’il faut se dépêcher : elle stresse (et oui, elle aussi) et l’aide du mieux possible. Enfin je l’espère ! Il prend les forceps et va chercher mon petit cœur qui a l’allure d’un œuf de poule tout gluant ! Et enfin, j’accueille sur mon ventre ce merveilleux petit être qui me regarde éreinté : c’est ma maman ! je suis là ! C’est, et cette fois on ne m’avait pas menti, le plus beau jour de ma vie !

Le papa ? oublié total du moment ! Les aides-soignantes l’ayant éjecté à l’autre bout de la salle prétextant qu’il gênait : sympa !

Et là, l’une d’entre elles me dit : « vous lui montrez votre sein. ». Non non ce n’était pas une question ! alors toute perturbée par le moment, j’offre à mon fils mon sein afin de lui faire téter au moins le colostrum m’explique-t-on, seulement maintenant, comme étant un composant antérieur à la montée de lait et riche en cellules immunocompétentes, protéines et oligosaccharides bénéfiques pour mon enfant, et là, il tourne la tête… Il avait entendu de sa petite bulle de méditation que je ne souhaitais pas allaiter et inconsciemment, il a respecté, lui au moins, mon choix, notre choix (oui nous en avions parlé avec le papa quand même).

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Tout cela pour vous dire que vous avez le choix d’allaiter ou pas ! Sauf que moi, on ne m’avait pas expliqué tous les bienfaits du lait maternel, les anticorps que j’aurais pu lui transmettre, le fait que le lait maternel soit le meilleur aliment qui soit pour son bébé… je ne voulais pas ressembler à une vache, c’est tout ! C’était pour moi un acte animal contraignant et trop à la mode pour être vrai.

Alors oui nous avons le choix… si et seulement si, on nous donne toutes les cartes pour décider !

C’est pourquoi je vous livre tous les éléments afin que vous puissiez faire le bon choix qui, si c’est le vôtre, sera le meilleur pour vous et votre enfant, n’en doutez pas :

ALLAITER, UNE SUITE LOGIQUE DE LA GROSSESSE ?

L’OMS (Organisation mondiale de la santé), la HAS en France et l’autorité de santé Canadienne préconisent l’allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois de vie de bébé qui profite alors des nutriments essentiels pour bien grandir. Ensuite vient la diversification alimentaire selon un protocole précis transmis par les pédiatres. Ces recommandations ont pour but la santé et le bien être du bébé et de la maman.

Côté pratique, à partir du 3ème mois, 42% des bébés français se retrouvent en crèche ou chez nounou et commencent bien souvent la diversification alimentaire, coïncidant ainsi avec la reprise du travail de maman.

 Les + de l’allaitement

Les – de l’allaitement

Vous ne souhaitez peut-être pas allaiter votre enfant ? Peut-être parce que vous ne connaissiez pas les bienfaits de l’allaitement ? ou parce que votre compagnon vous en a dissuadé pour avoir, lui aussi sa part de câlin avec bébé… et avec vous ! Vous ne saviez pas quoi faire à cause de la pression de l’entourage sur le sujet : votre maman, votre belle-mère vous harcèlent pour que vous aussi vous donniez le sein au petit roi qui va naître ? Mais si vous ne le souhaitez pas, ne le faîte pas. Ne décidez pas sans réfléchir. Cet article vous a, je l’espère, donné quelques éléments de réflexion. Et surtout posez-vous les bonnes questions en pesant le pour et le contre. Mais au final, dites-vous que ce n’est que quelques mois et si votre choix s’arrête sur le biberon, ne culpabilisez pas ! Assumez votre choix ! les femmes ont le droit de choisir ! Car oui, il y a quand même quelques points positifs à ne pas allaiter :

  • Vous serez libre de ne pas contraindre votre corps à la succion de bébé,
  • Vous contrôlerez parfaitement l’alimentation de bébé (quantité, apports en vitamines etc.) : les laits maternisés sont aujourd’hui complets et équilibrés, ce qui peut ne pas être le cas de celui de maman si elle ne s’alimente pas correctement voire seulement à base de produits gras et sucrés type Junk Food, si elle boit de l’alcool et si elle fume…
  • Vous profiterez pleinement de bébé et aurez aussi ce lien inconditionnel avec votre enfant, tout comme si vous allaitiez,
  • Votre conjoint, vos autres enfants, les grands-parents, les taties et tontons pourront participer et donner le biberon à bébé !

Un lait pour chaque âge (biberon)

0-4 mois                      : lait 1er âge

4/6 mois – 1 an           : lait 2ème âge encore appelé « préparation de suite »

Après 1 an                  : lait de croissance

Après 3 ans                 : lait de vache

Ou en cas d’intolérance, préparation pour nourrissons à base de protéines végétales sur prescription médicale

Aliments à éviter pour les enfants de moins de 1 an :

Le miel pour des risques de botulisme infantile affectant le système nerveux (spores de la bactérie Clostridium botulinum transportés par les abeilles)

Les boissons courantes d’origine végétales ou animales (pas adaptées aux nouveaux-nés)
« Suite à plusieurs signalements de cas graves chez des enfants de moins d’un an, nourris partiellement ou exclusivement avec des boissons végétales présentées comme des « laits végétaux » (soja, riz, amande, châtaigne, quinoa, etc.) ou des laits d’origine animale (chèvre, ânesse, jument, etc.), l’Anses s’est autosaisie. L’analyse des compositions nutritionnelles de ces produits montre qu’ils ne sont pas adaptés aux besoins des nourrissons. L’Agence rappelle ainsi que le lait maternel est l’aliment le mieux adapté aux besoins du nourrisson. En l’absence d’allaitement ou en complément de celui-ci, seules les préparations pour nourrissons ou les préparations de suite, autorisées par la réglementation, peuvent couvrir les besoins nutritionnels de l’enfant. »  L’Anses

La diversification alimentaire : passage d’une alimentation exclusive au lait à l’intégration progressive d’autres aliments

Il est important de suivre la progression recommandée par l’Anses sur ce sujet mais il faut aussi et surtout, être attentive aux besoins et aux envies de bébé tout en prenant en compte les habitudes culturelles et donc culinaires de la famille. Etre à l’écoute des sensations de faim, de satiété et de plaisir de votre enfant constitue, à mon avis, le meilleur des indicateurs pour l’éducation nutritionnelle des papilles de petit cœur !

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Tableau de diversification, source ANSES

Maintenant que vous avez tous les éléments, à vous de choisir ! N’hésitez pas à consulter un(e) diététicien(ne) – nutritionniste pour plus d’information ! Essayez de la/le choisir ouverte aux évolutions médicales et paramédicales et à l’écoute ! ou posez-moi vos questions et je me ferai un plaisir de vous répondre.

 

Sources :

Haute Autorité de Santé (HAS) en France : http://www.has-sante.fr

ANSES en France : https://www.anses.fr/fr/content/alimentation-du-nourrisson

Santé publique au Canada

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/enfance-adolescence/etapes-enfance/petite-enfance-naissance-deux-ans/allaitement-nutrition-nourrisson/10-bonnes-raisons-allaiter-votre-bebe.html

Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : http://www.who.int/maternal_child_adolescent/topics/child/nutrition/breastfeeding/fr/

Stéphanie Guiberteau Philippe

Stéphanie Guiberteau Philippe

Future psychologue au Pays Basque (3ème année de licence en cours - université Paris 8), j'ai à coeur de développer mes compétences afin d'aider les enfants, adolescents et adultes à utiliser au mieux leurs ressources internes pour trouver leur place dans la société, leur famille, leur couple, leur réseau professionnel... Suivez mon blog pour suivre mon parcours et lisez mes articles dans le magazine Côte Basque Madame (en copie dans la rubrique Conseils et actualités de mon site) !

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