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La chirurgie de l’obésité ou chirurgie bariatrique est un traitement chirurgical recommandé en cas d’obésité qui n’entraîne pas seulement une diminution de la prise alimentaire. De nombreuses comorbidités et effets psychologiques sont consécutifs à ce type d’intervention chirurgicale ce qui implique une réflexion mûrement réfléchie et un accompagnement pluridisciplinaire avant toute décision finale mais aussi lors du suivi à vie. Elle reste cependant une alternative très efficace lorsque le patient ne répond pas aux régimes et médicaments prescrits par le médecin référent.

Je vous propose de balayer les techniques les plus utilisées en France avec en parallèle leurs effets à la fois sur la santé physique et psychologique. Faire le bon choix pour soi, en prenant conscience des contraintes et des risques, en pesant le pour et le contre auprès de professionnels de santé est essentiel pour que la prise en charge soit un réel succès.

Choisir ce qui est bon pour soi aujourd’hui nécessite un accompagnement sur-mesure avant et après la chirurgie qu’elle soit médicale ou esthétique.

L’obésité, une épidémie mondiale

L’obésité est une maladie inflammatoire chronique de bas grade, complexe et multifactorielle. Elle se diagnostique à partir d’un IMC (indice de masse corporelle) supérieur ou égal à 30 kg.m² et d’un tour de taille (graisse viscérale qui compresse les organes et les rends dysfonctionnels) supérieur à 94 cm chez l’homme et 80 chez la femme hors grossesse.

Juste avant le stade obésité, il y a le stade du surpoids (25 ≤ IMC ≤ 29.9) qu’il est judicieux de traiter sur les plans nutritionnel, comportemental et médical avec un suivi régulier sur 1 à 3 ans.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) la définit comme une « accumulation excessive de tissu adipeux (tissu corporel contenant les cellules spécialisées dans le stockage de graisse) ayant des conséquences néfastes pour la santé » comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, hépatiques et rénales, les cancers, les maladies respiratoires, articulaires, dermatologiques, gynécologiques… mais aussi psychologiques et un handicap social.

L’obésité en quelques chiffres

Selon l’Inserm, 17% des adultes en France sont obèses contre 13% dans le monde en 2018. On atteint les 39% lorsqu’il s’agit de surpoids dans le monde ce qui en fait avec l’obésité, la 5ème cause de mortalité.

En 2025, 25% des enfants seront obèses en France contre 3% en 1965 et 13.5% en 2000. Aujourd’hui 16% des garçons et 17% des filles en sont atteints.

Les causes

Elles sont multiples et les mécanismes sont nombreux dont certains ne sont pas encore élucidés par les chercheurs.

Cet excès de masse grasse viendrait donc de plusieurs facteurs :

  • Facteur alimentaire : balance énergétique positive dans le temps due à une suralimentation relative par rapport à la dépense énergétique, l’accès facile à une alimentation industrielle, le coût des produits bruts
  • Facteur génétique : prédisposition de chacun et chacune
  • Facteur épigénétique : expression de certains gènes en fonction du mode de vie et de l’environnement
  • Facteur environnemental : le rythme de vie (horaires de travail, horloge biologique et rythme circadien), le stress et les perturbations du microbiote intestinal (dysbiose), les virus, l’exposition à des polluants, des perturbateurs endocriniens, les facteurs de risque prénatal (tabagisme de la mère, diabète et surpoids de la mère, prise de poids excessive pendant la grossesse, milieu socioéconomique défavorable)
  • Le mode de vie : sédentarité (moins de 5000 pas / jour et pratique d’activité à faible dépense énergétique), manque d’activité physique
Photo by allgo on-unsplash

La prise en charge personnalisée de l’obésité

En première intention, la personne obèse est accompagnée sur 6 à 12 mois minimum avec un suivi diététique et comportemental, un soutien psychologique, une prise en charge médicale et corporelle (kinésithérapeute ou enseignant en activité physique adaptée).

La réponse à la perte de poids est différente selon les individus : il est toutefois recommandé de perdre entre 5 à 10% du poids en une année maximum et de remettre son corps en mouvement avec une activité physique adaptée (150 minutes d’activité physique à intensité modérée par semaine).

Il arrive parfois que l’acte chirurgical s’impose, lorsque toutes les mesures précédentes n’ont pas assez d’effets au vu des conséquences sur la santé.

Les traitements chirurgicaux de l’obésité

Chaque année, 2,8 millions de personnes décèdent au moins en raison de leur surpoids ou de leur obésité annonce la revue médicale suisse de février 2017. Et malgré les différents programmes et actions mises en œuvre pour limiter ce fléau (Plan National Nutrition Santé), la chirurgie bariatrique s’impose depuis 25 ans, comme le traitement le plus efficace des obésités sévères de grade III (IMC ≥ 35 kg.m²)

Les techniques utilisées en chirurgie bariatrique sont :

  • restrictives (anneau gastrique, sleeve gastrectomie)
  • ou restrictives et mal absorptives (by-pass gastrique, dérivation biliopancréatique)

La chirurgie de l’obésité assure également des bénéfices significatifs sur plusieurs maladies associées appelées aussi des comorbidités comme le diabète de type 2 et l’hypertension artérielle.

Cependant, elle comporte aussi des inconvénients avec des complications à la fois chirurgicales, digestives et psychologiques.

Anneau, sleeve ou by-pass ?

Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, le patient doit avoir le choix entre les trois techniques suivantes. Les établissements (hôpitaux et cliniques, centre spécialisés obésité ou CSO) réalisant des interventions de chirurgie de l’obésité en France doivent être labellisés par l’Etat pour le respect des normes, notamment d’accompagnement des patients.

D’autres techniques existent comme :

  • Le ballonnet intra gastrique
  • Le mini-bypass est une évolution récente par sa réversibilité du bypass

Pour qui la chirurgie bariatrique est indiquée ou non ?

La chirurgie bariatrique est indiquée par décision collégiale, prise après discussion et concertation pluridisciplinaire.

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Risques psychologiques post-opératoires

Lorsque les patients développent des troubles de la conduite alimentaire (grignotages, consommation de nourriture nocturne, hyperphagie boulimique, alimentation émotionnelle) et un état dépressif après l’intervention, la probabilité de reprendre du poids augmente.

Il est donc important de respecter scrupuleusement les recommandations diététiques, médicales et d’activité physique.

Des méta-analyses récentes ont montré une qualité de vie améliorée suite à la perte de poids. L’accompagnement psychologique, d’éducation nutritionnelle ainsi que sur les aspects médicaux permettent une adaptation positive des patients à leur nouvelle vie.

De nombreuses études mettent en exergue également une perte de poids supérieure des patients ayant suivi une psychothérapie durant l’année post-opératoire.

Un suivi post-opératoire essentiel à l’éclosion de soi

Un programme sur-mesure juste pour soi

Le suivi et l’accompagnement du patient doit s’intégrer dans un programme personnalisé, de façon pluridisciplinaire et toute la vie durant au risque de complications tardives.

Les consultations sont à programmer 4 fois la première année puis 1 à 2 fois par an ensuite. L’objectif étant de garder une régularité dans le temps.

L’évaluation et les conseils portent sur l’obésité, les comorbidités, l’adaptation des traitements, l’activité physique, la psychologie, les aspects chirurgicaux et l’éventuel recours à la chirurgie esthétique.

Un complément de suivi peut être choisi pour optimiser ses chances de réussir cette nouvelle vie en travaillant sur les aspects émotionnels, l’acceptation du corps et de sa nouvelle identité. Pour cela, la thérapie du corps et de l’image de soi, la sophrologie comportementale, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC 3ème vague avec l’ACT ou la thérapie d’acceptation et d’engagement) et l’hypnose sont des techniques appropriées.

En effet, changer de corps peut parfois perturber l’image que l’on se fait de soi. Nous nous habituons à une image de soi pendant des années voire des décennies et lorsque vient le moment de la métamorphose, tout nos repères s’envolent et je ne me reconnais plus. Mon visage change, la forme de mes joues, ma bouche, mes yeux n’ont plus la même expression… mon corps ne provoque plus les même réactions chez l’autre et je me sens perdu(e). Cette étape qui arrive durant l’année qui suit l’opération est primordiale dans l’acceptation de soi. Se faire accompagner apparaît alors comme la touche finale qui va faire que tout va bien se passer ensuite :

  • le corps va trouver sa forme libérée entre courbes du passé et reconstruction
  • le mental va trouver ses repères par la reprogrammation progressive du cerveau
  • l’assiette s’équilibre et s’organise dans un nouveau rythme
Photo by charles-cheng on Unsplash

Vers une renaissance de mon être profond

La véritable image de soi est celle que le corps et le mental peuvent accepter dans un doux équilibre entre idéal social / imaginaire et physiologie / génétique.

Trouver son poids de vie, celui qui permet l’homéostasie biologique (constantes physiologiques) et émotionnelle, est une quête réaliste si je mets en place tout ce qui peut me rapprocher de ce qui me fait vibrer, de ce qui est important pour moi aujourd’hui.

Reconstruire son corps grâce à la chirurgie de l’obésité puis à la chirurgie esthétique nécessite une préparation mentale subtile et bienveillante.

De plus, l’être humain est en mouvement constant : il change de lieu, il évolue, il rencontre de nouvelles personnes, il adapte son comportement… C’est pourquoi il a besoin d’être rééquilibré, réajusté vers un comportement qui soit adapté au contexte, à l’environnement afin d’être bien dans sa tête, bien dans son corps, bien avec les autres.

Prenez rendez-vous directement sur ce site ou par téléphone pour commencer cette belle aventure vers soi.

Stéphanie Guiberteau

Thérapeute comportementale, diététicienne, praticienne en hypnose et sophrologue

Photo by johannes-plenio on Unsplash

Sources

Dossier sur l’obésité de l’Inserm (INSTITUT NATIONAL DE LA SANTE ET DE LA RECHERCHE MEDICALE) : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/obesite

Cours de physiopathologie PREPADIET d’Emmanuel MESNIER

AFDN (Association Française des diététiciens nutritionnistes)

Revue médicale suisse du 8 février 2017

L’EXPRESS, Où se faire opérer ? : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/obesite-ou-se-faire-operer_2013990.html

Réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité en pédiatrie : http://www.reppop-aquitaine.org/

HAS (Haute Autorité de Santé) :

https://www.has-sante.fr/jcms/fc_2875171/fr/resultat-de-recherche?text=chirurgie+bariatrique&tmpParam=&opSearch=

Stéphanie Guiberteau Philippe

Stéphanie Guiberteau Philippe

Future psychologue au Pays Basque (3ème année de licence en cours - université Paris 8), j'ai à coeur de développer mes compétences afin d'aider les enfants, adolescents et adultes à utiliser au mieux leurs ressources internes pour trouver leur place dans la société, leur famille, leur couple, leur réseau professionnel... Suivez mon blog pour suivre mon parcours et lisez mes articles dans le magazine Côte Basque Madame (en copie dans la rubrique Conseils et actualités de mon site) !

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